Le problème, c’est que les déficits résultent moins d’un excès de dépenses que d’un manque de recettes.
En d’autres termes, la dette, qui ne date pas d’aujourd’hui, s’est emballée avant tout sous l’effet de la crise (chute d’activité) passant de 67,5 % à 81,7 % du PIB entre 2008 et 2010. Sous l’effet aussi de la politique fiscale du gouvernement, particulièrement généreuse pour les riches et les entreprises : réduction de la TVA dans la restauration, suppression de la taxe professionnelle, baisse de l’impôt sur la fortune… Toutes ces mesures ont été financées par l’emprunt du premier au dernier euro. L’austérité risque d’autant plus d’étouffer la croissance qu’elle est pratiquée à l’échelle de l’Europe, qui entre déjà en récession. C’est, au contraire, par une politique de revalorisation du travail qu’on parviendra à relancer l’activité et la croissance, sans laquelle il est illusoire d’espérer réduire les déficits.
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