Nous mèneraient-ils en bateau ?
Le 23 Février 2012, les dirigeants du Crédit Agricole présentaient les résultats de CASA et du Groupe à la presse, qui ne manquait pas de titrer, « Perte historique de 3,1 Milliards d’euros au quatrième trimestre 2011 », soit un déficit de 1,470 milliards d’euros pour l’exercice 2011.
Pourtant la déroute industrielle résultant de la stratégie des dirigeants du Groupe se poursuit, sans que ces fauteurs ne soient purement et simplement remerciés comme ceux-ci n’hésiteraient pas à le faire pour le moindre salarié qui aurait conduit à semblable désastre !
Et les directions des Caisses Régionales ont, dès le début de l’année, annoncé les conséquences de ces résultats catastrophiques pour les salariés, tant sur leurs évolutions de salaires, que sur l’intéressement et la participation à venir ainsi que sur l’emploi, certaines filiales étant touchées de plein fouet.
Mais pour ce qui concerne la responsabilité propre des décideurs, bien entendu il n’en est point question … On ne change pas des équipes qui perdent !!
Ainsi la nouvelle stratégie du Groupe est élaborée par les mêmes dirigeants du premier groupe qui ont failli, sous la houlette du conseiller économique du Crédit Agricole JP BETBEZE, dont les précieux conseils ont conduit CASA au bord du dépôt de bilan !
Si les réserves des Caisses Régionales et l’activité de banque de proximité n’avaient pas absorbé les pertes abyssales, autour de 20 Milliards d’euros cumulés, occasionnées par une politique de développement à l’International non maitrisée et des dérives financières du groupe, notamment sur le marché des subprimes, le paquebot nommé CASA aurait tout simplement sombré.
Ainsi dans leur communiqué de presse, les dirigeants du Groupe mettent en avant les résultats opérationnels qui ne sont que le fruit de l’excellent travail de base des salariés comme en témoigne l’introduction de leur communiqué :
« Une bonne rentabilité opérationnelle
RBE en hausse de 5,9 % sur un an, avant coût du plan d’adaptation.
Dynamisme de la banque de proximité
Encours de collecte bilan des Caisses Régionales en hausse de 5,3 % sur un an.
Une forte contribution au financement de l’économie :
96 Mds € de nouveaux crédits en France par les Caisses Régionales et LCL en 2011. »
Le salaire des galériens !
L’analyse des résultats, montre une fois de plus que, depuis 2007, c’est la banque de proximité en France (Crédit Lyonnais et Caisses Régionales) qui assure le résultat du Groupe Crédit Agricole et absorbe les pertes des autres activités.
En 2011 :
les résultats du Crédit Lyonnais : 671 Millions d’euros
les résultats des Caisses Régionales : 4,032 Milliards d’euros, malgré les dévaluations des SAS SACAM International qui figurent à l’actif des Caisses Régionales.
les principales pertes de CASA : 4,4 Milliards d’euros, pour ne compter que la Grèce, les dépréciations et le plan d’adaptation devenus indispensables.
Ainsi au Crédit Agricole, quand les dirigeants du Groupe, pour prix de leurs incompétences, n’hésitent pas à s’octroyer des augmentations à 2 chiffres, des avantages en nature, des retraites chapeau, ils jouent avec les emplois, simples variables d’ajustement entre leurs mains. Et ils contribuent ainsi de manière active à l’appauvrissement des bassins d’emploi, aux difficultés des régimes sociaux et à la détérioration des conditions de travail des salariés qui rament encore pour tenir le bateau à flot et reçoivent en contrepartie des augmentations de salaire inférieures à 1%. Oui, au Crédit Agricole les emplois, les conditions de travail et les salaires de ceux qui créent la richesse sont sacrifiés par des décideurs qui compensent, sans les corriger, leurs fautes de stratégie et osent ensuite évoquer quelques contributions du groupe à des œuvres caritatives alors qu’ils n’ont aucun scrupule à générer un peu plus de misère …
Mesdames, Messieurs les Dirigeants du Crédit Agricole,
Rendez aux salariés les fruits du hold-up
Que vous organisez à leur détriment,
Et quittez un navire que vous n’êtes pas dignes de diriger !
TOUS EN GREVE LE 29 FEVRIER 2012
POUR DIRE NON AU DIKTAT DES BANQUES
QUI IMPOSENT DES PLANS D’AUSTERITE
A LEURS SALARIE(E)S ET AUX POPULATIONS
L’argent existe, le travail aussi, battons nous pour une juste répartition :
Pour sauver l’héritage d’un MODELE SOCIAL SOLIDAIRE qui NOUS APPARTIENT
Pour accroître et partager dans une réelle synergie vertueuse la richesse produite
Pour réduire d’autant la part d’une dette qui n’a rien de fatal
Pour développer des services publics dignes du 21eme siècle : la banque en fait partie
Pour ouvrir des perspectives d’avenir à nos enfants
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