0 / Des congés non garantis
Qu’ils soient sabbatiques, pour catastrophe naturelle ou pour maladie ou handicap d’un proche plus rien n’est garanti !
1 / Forfait jour étendu
C’est la fin de la rémunération des heures supplémentaires.
Pour l’imposer aux cadres, les employeurs mettent en avant une autonomie qui devrait faciliter l’articulation vie privée - vie professionnelle.
Mais dans les faits les contraintes professionnelles s’empilent avec la diminution des effectifs et le salarié en fait toujours plus pour rien de plus !!
2 / Heures supplémentaires
L’employeur pourrait les compter au bout de 3 ans et les payer, peut-être … mais avec une majoration 5 fois moindre !
En effet, selon la courbe d’activité, les salariés pourraient se trouver contraints à bosser beaucoup puis subitement moins et l’effet moyenne ne leur assurera rien de plus côté salaire !!
3/ Congés
L’employeur pourrait au dernier moment vous les refuser pour raison de service. Dans un contexte d’effectifs plus que tendu et de gestion à la petite semaine il serait fâcheux de ne pouvoir prendre ses vacances notamment :
si aucun autre moyen n’existe pour garder les enfants en vacances
si le conjoint bénéficie des siennes
si des réservations sont faites.
Sacrifier nos vies privées, pour quelles bonnes raisons ?
4/ Temps partiel
l’employeur pourrait modifier le rythme de vos journées non travaillées 3 jours avant le changement imposé !!
Garde des enfants ?
Vie associative ?
Repos ?
5/ Convention Collective
Par simple accord d’entreprise, la convention pourrait ne plus être appliquée (baisse des salaires, baisse ou fin des AJC…).
Mais peut-être avez-vous pleinement confiance ?
Jamais les syndicats représentatifs ne signeraient une chose pareille !
En êtes vous certain ?
Parmi les 6 organisations représentatives au CA, 3 ont des centrales qui plébiscitent ou ne contestent pas cette loi, 2 ne répondent pas toujours aux appels de leur « centrale » et privilégient le travail à la mobilisation (il est vrai que l’une d’elle revendique sa liiiiiiberté mais attention les libertés syndicales sont aussi en danger !!).
L’heure n’est pas aux querelles de chapelle, le sujet est très grave : chacun doit individuellement se poser la question de son acceptation face à de tels changements.
La dure réalité de terrain, celle des salariés au travail, doit faire progresser le paysage syndical !!
6 / Licenciements
PSE facilité et vidé de contreparties,
licenciements autorisés en cas de transfert d’entreprise (autrement dit réorg, fusions etc …)
refus par le salarié de modification de son contrat de travail (poste, site de rattachement, salaire, temps de travail).
L’avenir serait très incertain au regard du PMT annoncé au Crédit Agricole …
7 / Licenciements suite à une maladie ou accident
Baisse des indemnités versées.
Peut-être pensez-vous que ce cas ne vous concerne pas ?
Pourtant maladie et accident font partie de nos vies !
Sur-sollicitation, manque de reconnaissance, promesses non tenues, expression blessante de certains managers intensifient les risques : le nombre de burn-out s’accroit.
Perdre la santé au travail au point de perdre son travail est déjà inadmissible !
Et il faudrait encore accepter que cela ne coûte rien ou presque aux entreprises !
Accepter d’être condamné à rester malade et sans pain ?
NON AUX FORÇATS DE LA FAIM !!
8 / Astreintes et interventions
Le déploiement du multicanal modifiera considérablement les métiers du conseil avec une offre au client de contacts téléphoniques aux horaires étendus et élargie au chat en ligne et au conseil en vis-à-vis web.
Les notions d’astreintes et interventions pourraient ainsi envahir nos soirées et week-end « grâce » aux technologies nomades (téléphone portable, ordi portable, tablette…) qui se glissent insidieusement dans nos logis pour y installer le TRAVAIL en permanence (l’expérimentation dans ce domaine est largement déjà répandue chez les cadres) !!
Avec cette loi :
Seul le temps d’intervention compte : c’est la fin de l’indemnisation du temps passé chez soi « à attendre le contact ». Une astreinte sans intervention ne serait plus une astreinte mais du repos.
Intervention : le salarié ne disposerait plus du minimum légal de 11h de repos continu après sa dernière intervention mais devrait accepter de voir sa vie privée envahie par des interventions professionnelles impromptues !
CORVEABLE A MERCI ? NON MERCI !!
Pour toutes ces raisons, la CGT du Crédit Agricole vous appelle à rejoindre les manifestations organisées sur tout le territoire jusqu’au RETRAIT de la LOI TRAVAIL !!
Ensemble nous construirons ensuite un code du travail digne du 21eme siècle parce que de l’argent il y en a, nous le savons bien !!
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