Les salariés sont globalement peu syndiqués et se détournent parfois des élections professionnelles.
Soit ils considèrent que "tout va très bien",
Soit ils pensent que ceux qui les représentent ne servent à rien.
Face à la situation dégradée de nos conditions de travail et à la "stabilité" de la masse de nos salaires qui ne peut améliorer nos conditions de vies, une réponse s’esquisse.
Au Crédit Agricole, les salariés ont tendance a préféré des syndicats modérés, supposés responsables et très ouverts au dialogue social, la CGT pèse moins voire peu : elle ne peut donc porter la responsabilité des dégradations constatées.
Le désamour syndical est le résultat des reculs gagnés par nos patrons grâce au dialogue social avec des syndicats réformistes, qu’ils affectionnent tout particulièrement. Les électeurs se détournent des scrutins, y compris professionnels parfois, et classent syndicats et partis politiques dans un même panier.
Pourtant il faudra bien que quelqu’un aille chercher le pognon nécessaire à l’amélioration de nos conditions de travail et de nos conditions de vie, là où il se trouve : entre les mains de nos patrons !
Presque 7 milliards pour le groupe CA !!!!
Nos patrons ne lâcheront rien par gentillesse et les réformistes n’iront pas se battre.
Au Crédit Agricole, voilà deux mois que les syndicats représentatifs sur la branche (CFDT, SNECA-CGC, SUDCAM et FO) quittent la table des négociations, fâchés des mesures unilatérales en matière de salaire (+0.3%) : et que font-ils de plus ?
Pourtant grâce à leur signature, en 2015, de l’accord « Rétribution globale », nos patrons ont réussi à revaloriser de 10% la grille conventionnelle des salaires au 01/01/2019 …
Les signataires s’aperçoivent-ils enfin que ce fabuleux accord qui n’a rien coûté à nos patrons n’a rien apporté aux besoins immédiats des salariés, notamment les moins payés ?
Seule une CGT fidèle à son combat progressiste, courageuse et soutenue par la masse des salariés peut participer à changer la donne.
Cette équation n’attend que le positionnement des salariés.